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mercredi 11 septembre 2013

Itinéraire d'un enfant pas trop gaté: Adonis Stevenson!



TRAVERSE CITY, Michigan - Le boxeur Adonis Stevenson, originaire de Port-au-Prince, en Haïti, en a fait du chemin depuis qu’il a quitté son pays natal il y a 30 ans pour venir s’installer au Québec.
Stevenson a donné un aperçu de son parcours hors du commun dans une entrevue avec la chaîne TVA Sports réalisée mardi, durant son camp d’entraînement à Traverse City, au Michigan.
Même s’il est aujourd’hui champion du monde de sa catégorie, le pugiliste de 35 ans demeure relativement méconnu dans sa terre d’accueil.
«Ma mère était déjà établie à Montréal. Moi, j’habitais en Haïti avec ma grand-mère, a-t-il raconté. Je n’ai jamais connu mon père. J’étais dans le ventre de ma mère quand il est décédé.
«Ce n’était pas toujours facile de grandir sans père. J’en pleurais la nuit à l’occasion. J’ai ensuite immigré au Québec vers l’âge de 5 ans.
«Quand je suis arrivé et que j’ai vu la neige, je pensais que c’était du coton! Je ne comprenais pas pourquoi c’était froid quand j’y touchais!
«Au début, nous habitions sur la rue Barclay dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce de Montréal. C’était un coin assez pauvre. Mais nous ne sommes pas restés là longtemps. Après, nous avons déménagé à Laval.»
Retrouver le droit chemin
Quelques années plus tard, au début de l’âge adulte, il a vécu un épisode de sa vie qu’il veut oublier. En 2000, Stevenson a été condamné à quatre ans de prison pour proxénétisme, voies de fait et menaces.
Sans nommer précisément ces événements, «Superman» est conscient qu’il a commis des erreurs de jeunesse. La boxe l’a d’ailleurs aidé à retrouver le droit chemin.
Il a recommencé à pratiquer son sport de prédilection après avoir purgé une peine d’emprisonnement de 18 mois.
«C’est certain que la boxe m’a aidé beaucoup, mais j’avais déjà décidé de ne plus avoir de problèmes dans ma vie, a-t-il indiqué. La boxe m’a permis d’avoir une certaine discipline. Pour boxer, il faut avoir un certain mode de vie. Ça m’a aussi permis de m’éloigner de certaines choses.»
Travailler sans relâche
Même si la route vers le succès a été plus longue que prévu, le travail acharné de Stevenson a rapporté des dividendes. Il a remporté la ceinture des mi-lourds du World Boxing Council le 8 juin dernier.
«Tu ne deviens pas champion du jour au lendemain. Ça prend beaucoup d’efforts et d’années de sacrifices. Tu ne peux pas te mentir à toi-même, car tu paies les conséquences de tes actes dans le ring par la suite.
«Il n’y a rien qui arrive pour rien dans la vie. Je comprends mieux la vie maintenant que j’ai plus d’expérience. Peut-être que si j’avais été champion du monde à 20 ans, ce ne serait pas pareil. Je suis plus mature.»
Rester humble
Cette maturité qu’il a acquise lui fait garder les deux pieds sur terre.
«Dans la boxe, tu ne sais jamais ce qui peut arriver. Un coup de poing peut tout changer. Un jour, tu es au sommet, et le lendemain, tu es au bas de l’échelle.
«C’est donc très important de rester humble. Je veux demeurer proche des gens et ne pas faire ma tête enflée. Il ne faut pas être ingrat et penser seulement à soi-même. Il ne faut pas que tu te penses meilleur que tout le monde.»
Le 28 septembre, Stevenson pourra à tout le moins prouver à Tavoris Cloud qu’il est le meilleur boxeur de 175 livres de la planète à l’heure actuelle.

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