PHOTO AGENCE QMI, PASCALE LEVESQUE
À quelques jours de la première défense de ses titres WBC et The Ring des mi-lourds, Adonis Stevenson respire la confiance, mais sans tomber dans l’arrogance.
Pourtant, le Québécois (21-1, 18 K.-O.) aurait toutes les raisons de pavoiser avant d’affronter l’Américain Tavoris Cloud (24-1, 19 K.-O.), samedi au Centre Bell.
Ce serait mal connaître le boxeur gaucher qui possède une personnalité très humble. Toutefois, il affirme avec aplomb qu’il est loin d’être rassasié.
«C’est très motivant, a indiqué Stevenson à l’occasion d’un entraînement public hier. J’ai travaillé fort pour arriver ici, mais je sais que tout peut arriver à la boxe.
«Même si je suis champion, je me mets dans la peau du négligé à chaque fois que je monte sur le ring.
«J’ai encore faim et j’ai de la rage. J’ai encore des choses à prouver.»
Il a admis qu’il ne ressent pas de pression additionnelle en prévision de sa première défense de titres même s’il a un juteux contrat avec le réseau de télévision américain HBO en poche.
«Je suis habitué à vivre avec cela, mais je garde les deux pieds sur terre et je fais ce que j’ai à faire.»
Un long combat?
Stevenson sait très bien qu’il pourrait avoir une boîte à surprises devant lui quand la cloche sonnera.
«Je m’attends à tout de lui, a-t-il souligné. Il peut autant foncer que de demeurer en défense.»
Si Cloud a bien décortiqué les vidéos de Superman, il serait surprenant qu’il décide d’y aller pour le coup de circuit dès le départ.
Le protégé de Don King pourrait plutôt utiliser son expérience afin d’essouffler le favori de la foule.
Une théorie que n’achète pas Stevenson.
«Chad Dawson avait combien de rounds d’expérience de plus que moi avant de se faire passer le knock-out?
«Cloud a fait plus de rounds que moi (123 contre 80), mais un seul coup de poing peut tout changer. Ça n’a pas d’importance.»
L’influence d’Ali
Depuis qu’il a remporté son titre mondial au mois de juin, Stevenson ne s’est pas assis sur ses lauriers.
Il a profité de son dernier camp d’entraînement pour améliorer son jeu de pieds.
«Il y a beaucoup de travail qui a été fait à ce niveau, a raconté Stevenson. Quand tu es champion du monde, c’est important d’avoir tous les atouts qui te permettent de demeurer parmi les meilleurs.»
En plus d’appliquer les conseils de son entraîneur Sugar Hill, il s’est inspiré en regardant des vidéos de grandes légendes de la boxe comme Mohamed Ali.
On avait l’impression de revoir celui-ci alors que Stevenson a fait quelques pas de danse en évitant les coups de son entraîneur pendant les exercices présentés devant plusieurs amateurs.
L’ambiance du Kronk Gym
Depuis qu’il s’est joint au Kronk Gym, on sent que Stevenson s’est métamorphosé dans le bon sens.
Il avoue qu’il est très confortable avec l’atmosphère qui règne au gymnase de Detroit.
«Ils sont très chaleureux et ils m’ont beaucoup aidé à peaufiner ma technique générale, a raconté Stevenson.
«Je suis très à l’aise avec eux. C’est comme ma famille.»
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire